Les Katas Shotokan
La famille des « Heian » – Katas de Base
« Heian » signifie la paix tranquille, « Shodan » signifie premier niveau.
Il s’agit du premier kata de la famille des « Heian » (famille de 5 katas comprenant la plupart des techniques de base du karaté), et également premier kata appris aux élèves débutants la pratique du Karaté.
Il reprend principalement 4 mouvements de bases :
- Oi Tsuki
- Gedan Barai
- Age Uke
- Shuto uke
Et les 2 positions « maîtresses » dans la pratique du Karaté :
- Zenkustu-Dachi
- Kokutsu Dachi
Nombre de mouvements : 21
Kiaï : 9 et 17
Temps d’éxecution : env. 40-45 sec.
« Heian » signifie la paix tranquille, « Nidan » signifie deuxième niveau.
Il s’agit du second kata de la famille des « Heian » (famille de 5 katas comprenant la plupart des techniques de base du karaté).
Il contient 26 mouvements en reprenant les techniques & positions de base de Heian Shodan. Les premières techniques de coups de pied : Mae Geri & Yoko Geri sont utilisées dans ce kata.
L’accent est mis sur la position Kokutsu Dachi.
Nombre de mouvements : 26
Kiaï : 11 et 26
Temps d’exécution : env. 45-50 sec.
Heian Sandan est le troisième kata de la famille des « Heian« . Il aborde la position Kiba Dachi et les blocages Uchi Uke & Morote Uke.
Nombre de mouvements : 20
Kiaï : 10 et 20
Temps d’exécution : env. 40-45 sec.
Heian Yondan est le quatrième kata de la famille des « Heian« . Il est caractérisé par une forte dynamique, il contient beaucoup de techniques de jambes (Mae Geri, Yoko Geri) et des doubles blocages (Morote uchi uke, Kakiwake uke).
Nombre de mouvements : 27
Kiaï : 13 et 25
Temps d’éxecution : env. 50-55 sec.
Cinquième et dernier kata de la famille des « Heian« , Heian Godan aborde plusieurs nouvelles techniques et positions telles que : Kosa-Dachi, Gaje Tsuki, Mikazuki Geri.
Premier kata comprenant un saut laissant imaginer l’esquive d’un balayage, ce kata possède un rythme particulier avec des temps très rapides et des temps lents devant être respectés afin de conserver l’âme du Kata.
Nombre de mouvements : 23
Kiaï : 12 et 19
Temps d’exécution : env. 45-50 sec.
Les Katas Avancés
Tekki Shodan signifie « Cavalier de Fer« . Exécuté entièrement en Kiba Dachi, ce kata doit mettre en évidence la vélocité des bras de par sa rapidité d’exécution des mouvements.
Simulant un combat dans un couloir étroit ou dos à un mur face à un ou plusieurs adversaires, la particularité de ce Kata est qu’il s’effectue sur un seul et unique axe.
Nombre de mouvements : 29
Kiaï : 15 et 29
Temps d’exécution : env. 40-45 sec.
« Pénétrer la forteresse » : telle est la signification de Bassai Dai. C’est un kata puissant et dynamique, tant dans les positions que dans les techniques.
Principalement composé de techniques de défense, il représente la transformation d’une situation de combat défavorable en une situation favorable avec les techniques d’attaque (Shuto Uke, Uraken, Fumikomi, Yama Tsuki).
Nombre de mouvements : 42
Kiaï : 19 et 42
Temps d’éxecution : env. 1 min.
Kanku Dai est le plus long des katas Shotokan. Il est aussi particulier par son début, les mains forment une ouverture en triangle vers le ciel, le regard suivant cette ouverture, d’où la signification du kata : « Regarder le ciel« .
« Daï » est la version longue du kata, celle que l’on doit apprendre avant « Sho« .
Nombre de mouvements : 65
Kiaï : 15 et 65
Temps d’exécution : env. 1 min 30.
Jion fait référence à un vieux temple, il provient certainement de chine la position de départ faire clairement référence à la boxe chinoise
Nombre de mouvements : 47
Kiaï : 17 et 47
Temps d’exécution : env. 1 min.
Empi est un kata s’effectuant sur un tempo rapide, il est caractérisé par ses pivots, ses évolutions au ras du sol, des montées et de descentes du centre de gravité.
Il s’apparente au « Vol d’une hirondelle » avec, à la fois des techniques très rapides, et des mouvements en contraction synonymes de calme.
Nombre de mouvements : 37
Kiaï : 15 et 36
Temps d’exécution : env. 1 min.
Les Katas Supérieurs
Hangetsu (« La demi-lune »), à l’origine connu sous le nom de « Seishan », est l’un des kata les moins connu parmi les plus jeunes élèves du Shotokan. De nombreux karatékas de très haut niveaux ont cependant commentés qu’ils ont appris à apprécier Hangetsu avec l’âge et l’expérience.
La seule caractéristique de ce kata, qui en fait un exercice important dans le style Shotokan, est le travail de la respiration. Différentes associations utilisent différemment la respiration dans ce kata, mais tous mettent l’accent sur l’inspiration profonde et l’expiration, en particulier sur les séquences d’ouverture des uchi-uke-gyaku tsuki.
Nombre de mouvements : 41
Kiaï : 11ème et 40ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Tekki Nidan est le second kata de la famille des « Tekki ». Principalement exécuté en « Kiba-dachi », il est lui aussi exécuté sur un seul et unique axe.
L’embusen de ce kata a été analysé par plusieurs karatekas et historiens. Certains croient qu’il représente un combat avec cheval, d’où la position de Kiba-dachi et la signification associée du « Cavalier de fer » ; alors que d’autre pensent que ce kata représente un combat dos à un mur, ou qu’il a été conçu pour combattre sur un bateau.
Comme les autres « Tekki », il met l’accent sur l’enracinement, la puissance et la stabilité. Mais, contrairement à Tekki Shodan qui fut un kata Shuri-Te, Tekki Nidan et Tekki Sandan ont étés crées par Maître Itosu.
Nombre de mouvements : 24
Kiaï : 16ème et 24ème
Temps d’exécution : env. 50 sec.
Bassai Daï peut être traduit comme : « Pénétrer la forteresse », alors que sa version courte Bassaï Sho serait plutôt traduit par : « Pénétrer la forteresse et capturer les ennemis », avec le premier étant l’introduction dans le château, et le second, son échappée.
Apparemment plus léger que « Bassai Daï », ce kata utilise moins de force brute mais de mouvements dynamiques pour générer de la puissance.
L’un des éléments intéressant de ce Kata est la défense face à un adversaire muni d’un bâton.
Nombre de mouvements : 27
Kiaï : 17ème et 22ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Gangaku, à l’origine appelé « Chinto », est le nom moderne choisi par Maître Gichin Funakoshi, et peut-être traduit par « La grue sur le rocher ». Un tel nom a été choisi en raison des techniques effectuées en équilibre sur une jambe, ce qui fait penser à une grue sur un rocher.
Le fait de bouger sur une jambe, et les pivots, aident au développement de l’équilibre et de la coordination, ainsi qu’aux déplacements efficaces du corps, comme dans le kata Empi, qui permettent de créer des illusions de puissances.
Ce kata est aujourd’hui très populaire dans les compétitions, bien connu pour sa difficulté à être exécuté correctement. Beaucoup de compétiteurs ont été vaincus en présentant ce Kata, simplement à cause d’une légère chute ou d’une perte d’équilibre.
Cependant lorsqu’il est exécuté correctement, sans faute, Gangaku est l’un des Katas Shotokan le plus impressionnant visuellement.
Nombre de mouvements : 42
Kiaï : 28ème et 42ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Ce kata partage la même position de « Yoi » que Jion, et contient également de nombreuses similitudes, l’un d’entre elle étant le rythme et le timing de la série des trois « Taisho » en position de Kiba Dachi.
Egalement nommé « Jutte » par beaucoup, il peut être traduit par « Dix mains ». Il est communément admis que la maîtrise de ce kata donne au karatéka, la puissance de dix hommes.
D’autres pensent que le nombre dix représente le nombre d’attaquants.
Nombre de mouvements : 24
Kiaï : 13ème et 24ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Kanku Sho, qui se traduit par « Regarder le Ciel – Version courte », a été créé par Maître Itosu et développé en utilisant Kanku Dai comme base.
Il y a cependant quelques différences entre les 2 Katas : les blocages dans Kanku Dai, font références à des attaques portées au niveau « Jodan », avec des « Jodan-Shuto-Uchi ». Mais Kanku Sho utilise plutôt des techniques « Chudan » à l’image des trois « Morote-Uke » et des trois « Oi Tsuki ».
Ce kata est très apprécié en compétition, probablement en raison de son attrait esthétique. Il y a deux sauts, chacun d’eux demandant une grande habileté, et d’impressionnants mouvements de corps. Ces facteurs rendent ce kata impressionnant en compétition, mais il faut bien noter que ces performances demandent un certain niveau d’habileté et beaucoup de travail.
Nombre de mouvements : 47
Kiaï : 2ème et 47ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Meikyo est un kata renommé par Maître Funakoshi, dont le nom original est « Rohai ». Traduit par « Le miroir poli », son nom s’applique à la fois à l’image du miroir à laquelle de nombreuses font référence, mais plus encore, sa signification philosophique est l’idée que vous devriez polir le kata au travers d’une pratique répétée, ainsi vous gagnerez une vraie compréhension du kata et de vous-même.
Ce kata, bien qu’il paraisse simple, utilise des techniques comme le saut, avec une attaque simultanée, demandant une grande habileté et de l’équilibre. La défense contre un bâton est également abordée dans ce Kata, avec une manière intéressante de bloquer les attaques, comme dans Bassai Sho, et comment utiliser l’arme de l’adversaire à son avantage.
Meikyo n’est pas l’un des Kata les plus populaire, mais sa maîtrise est essentielle dans l’idée de s’améliorer, car il permet de tirer un enseignement sur la pratique du « Kihon », avec une philosophie s’appliquant à chacun de vous sur votre pratique du Karaté.
Nombre de mouvements : 33
Kiaï : 32ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Nijushiho, fût créé par Anikichi Aragaki, et est aujourd’hui un kata très populaire. Le nom du kata signifie « Vingt-Quatre Pas », et la simplicité et l’ambiguïté de ce nom a été l’objet de nombreux débats.
Un Kata comme Sochin possède une signification mettant parfaitement en valeur l’attitude et le sentiment du Kata. Nijushiho cependant, un kata avec beaucoup de personnalité, possède une signification symbolique très limitée.
C’est pour cette raison que beaucoup ont pris la peine d’en connaître plus sur la philosophie du Kata, celle-ci n’étant pas très flagrante dans sa signification littérale.
Ce kata permet d’apprendre à se déplacer et se défendre selon plusieurs angles, et aide également à perfectionner sa coordination. Beaucoup utilisent ce Kata comme un outil pour mettre en valeur le besoin d’une totale concentration. Si l’on choisit un étudiant en lui demandant d’exécuter Heian Shodan selon un angle différent de son habitude (face à l’angle d’une pièce par exemple), il arrivera rapidement à terminer le Kata correctement sur son point de départ. Mais Nijushiho n’utilise les angles simples et classiques comme d’autres Katas, c’est pourquoi terminer correctement dans un angle inhabituel demande une grande concentration, d’autant plus qu’il est facile de perdre sa coordination.
Nombre de mouvements : 33
Kiaï : 18ème et 32ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Sochin est l’un des plus forts et des plus physiques des Katas enseignés dans le style Shotokan. Ce kata est très populaire parmi les compétiteurs, et dans de nombreuses compétitions, vous rencontrerez des présentations de Sochin.
La principale caractéristique de ce kata est la position « Fudo-dachi ». Beaucoup pensent cependant que la position est « Sochin dachi », alors que d’autres pensent que ces deux positions sont sensiblement équivalentes.
Sochin est également traduit : « La force tranquille ».
Nombre de mouvements : 40
Kiaï : 28ème et 40ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Tekki Sandan est le plus avancé de la famille des « Tekki ». Il est également complexe et le plus difficile à travailler. Cependant, les éléments fondamentaux sont apréhendés dans les Katas précédents : maintenir une posture juste et développer une position forte. On peut donc porter plus d’attention aux mouvements compliqués des mains et des bras.
Dans beaucoup de Katas, comme Heian et Heian Nidan par exemple, la puissance et générée au travers de techniques fortes et rotations de hanches importantes. Pour un débutant, c’est la meilleur façon de développer sa puissance. Mais pour les plus avancés, il s’agit d’obtenir un maximum de puissance avec le minimum de mouvement possible. Cette dans cette optique que la famille de kats « Tekki » aide un karatéka à se développer.
Nombre de mouvements : 36
Kiaï : 16ème et 36ème
Temps d’exécution : env. 50 sec.
Unsu est un beau kata, et l’un des plus difficiles à maîtriser des Katas Shotokan. En dépit de sa récente popularité, ce Kata est l’un des plus anciens du style Shotokan. Kata d’origine chinoise, on peut le traduire par « La main dans le nuage ».
Ce kata possède de belles techniques et stratégies, par exemple une défense au sol, ou l’utilisation de la souplesse d’un saut pour générer de la puissance et vaincre son adversaire. L’utilisation du sol est un aspect fondamental dans Unsu. De différentes manières, cela rend ce kata différents des autres Katas Shotokan. En étudiant ce kata, nous apprenons à combattre avec un désavantage, et combattre dans une situation où les pieds peuvent nous venir en aide.
Nombre de mouvements : 48
Kiaï : 36ème et 48ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Le nom de ce kata « Chinte » est tirée du chinois signifiant « Main étrange ». Malgré une tentative infructueuse de le renommer « Shoin » par Maîre Funakoshi lors de son besoin de rendre l’art plus accessible au peuple japonais, le Kata « Chinte » réussi à conserver son nom original.
Ce kata apprend beaucoup et sensibilise sur l’utilisation des points vitaux du corps humain, et lorsque l’on maîtrise ce Kata, nous sommes capables d’appliquer ces techniques dans notre Karaté, et augmentons l’efficacité de celui-ci.
Chinte est un kata important dans le style Shotokan, mais tout comme Hangetsu, il est très peu apprécié par les jeunes étudiants. De la même manière, beaucoup de Karatéka avancés tendent à aimer ce kata au fil du temps. Quelque peu similaire à Sochin, notamment dans l’enracinement des positions, les transitions de « Fudo-dachi, tate shuto » en « Zenkutsu-dachi, yaku-tate-tsuki » permettent de générer une puissance impressionnante
Nombre de mouvements : 33
Kiaï : 28ème et 32ème
Temps d’exécution : env. 1min.
Gojushiho Sho et Gojushiho Dai sont deux des plus avancés des Katas du style Shotokan.
Alors que les positions prédominantes de Gojushiho Sho sont « Kokutsu-dachi, Kiba-dachi & Zenkutsu-dachi », dans ce Kata l’accent est mis sur « Neko-ashi-dachi ». Vu dans sa globalité, le sentiment dominant est la vivacité et la légèreté.
Ce Kata emplois d’intéressantes technique de mains, comme « l’attaque de l’aigle » (ou « Washide » en japonais). Il fût, à l’origine, intitulé « Hotaku » (traduit par « Pivert ») de par l’utilisation répétée de « Nakadaka-ippon-ken ». Mais pour des raisons inconnues, le nom utilisé fût « Gojushiho » signifiant « 54 pas ».
Nombre de mouvements : 67
Kiaï : 59ème et 66ème
Temps d’exécution : env. 1min 30.
Gojushiho Sho est un kata très utilisé en compétition. Il est à la fois très fort et agréable à regarder : une combinaison parfaite pour remporter un tournoi. Lorsqu’il est exécuté correctement, ce kata est impressionnant, utilisant un fort contraste entre des techniques lentes et rapides.
En application (ou « Bunkaï »), ce kata est une parfaite illustration de techniques de self-défense. Par exemple, une technique répétée plusieurs avec une saisie du poignet, suivie d’une attaque. Ou encore, à la fin du kata, un adversaire vient derrière vous pour vous saisir. Après l’avoir attaqué, on passe rapidement en « Zenkustu-dachi » en le déséquilibrant.
Gojushiho Sho est un kata très fort et puissant, avec des positions stables et des attaques « lourdes », à la différence de Dai qui est décrit comme plus léger.
Nombre de mouvements : 65
Kiaï : 57ème et 64ème
Temps d’exécution : env. 1min 30.
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Wankan, traduit en français par « La couronne du Roi » est, tout comme Jiin, l’autre Kata qui n’est plus un kata officiel de la JKA, bien qu’il soit encore très largement pratiqué dans le monde. Beaucoup pensent, et en ont apporté des preuves, que le « Wankan » que nous pratiquont aujourd’hui, n’est en fait qu’une partie du kata d’origine.
C’est l’un des Katas Shotokan les plus courts, mais également l’un des plus compliqué. Du fait de son origine chinoise, Wankan est un kata plus léger et fluide que beaucoup d’autres katas Shotokan.
Bien que bref, ce kata insiste sur la position « neko-ashi-dachi », très importante notamment dans des situations de défense rapprochée. Apprendre ce kata permet de développer cette position et la manière de se déplacer et de se défendre lorsque l’on est très proche de son adversaire, ce qui est rarement en Shotokan.
Nombre de mouvements : 22
Kiaï : 22ème
Temps d’exécution : env. 40 sec.